Les avantages du ballon ACT
C’est une technique peu invasive. En effet, une courte intervention chirurgicale est nécessaire pour placer les ballons sur les grandes lèvres en réalisant deux petites incisions. L’anesthésie peut être locale ou générale, selon le souhait de la patiente et son état physique.
Les ballons ainsi placés peuvent s’ajuster. Ils se gonflent grâce à une valve située à l’intérieur des grandes lèvres, cela dans le but de contrôler le degré d’obstruction. Enfin, cette méthode est réversible. En effet, le matériel peut être retiré à tout moment sous anesthésie locale.
Cette méthode a de plus, l’avantage de ne nécessiter aucune manipulation extérieure au moment de la miction. Nous avons vu qu’avec le sphincter vésical, il était demandé au patient de presser une pompe pour l’actionner.
Le but de ce ballon est donc d’obstruer le canal urétral de façon automatique. La compression de l’urètre est ainsi permanente et augmente la résistance face à l’écoulement d’urine involontaire en cas d’effort. Cela veut donc dire que ce type d’intervention chirurgicale n’est utile que dans le cas ou il y a incontinence d’effort, et pas une autre.
L’intervention, qu’elle soit sous anesthésie locale ou sous anesthésie générale, se prépare comme pour la pose d’un sphincter. Après la vérification de l’absence d’infection urinaire, les grandes lèvres sont tendues et la peau est nettoyée et désinfectée avec le plus grand soin. L’opération est rapide. Sous anesthésie locale, elle se passe en ambulatoire. Néanmoins, il faut surveiller les incisions afin qu’elles ne s’infectent pas. Des rendez-vous fréquents avec un urologue permettront de régler l’intensité de l’obstruction.
Les résultats sont à peu près comparables à la pose d’un sphincter urinaire artificiel, à la différence que l’opération chirurgicale est moins lourde. Les ballons font considérablement diminuer l’incontinence urinaire d’effort observé chez la femme. Cette méthode est préconisée lors d’une situation clinique ne permettant pas d’utiliser d’autres méthodes ou ayant échoué aux autres méthodes, telles que le colposuspension, les bandelettes sous-urétrales, ou la pose d’un sphincter urinaire artificiel.